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  • : Les Humeurs de Svetambre
  • : Je n'aime pas les étiquettes, les catégories, les petites cases... je m'y sens à l'étroit. J'ai l'intention de parler de bien des choses, ici ! De mes livres ou de ceux que j'ai lus, de mon travail ou de ma famille, de ce qui me fait hurler et de ce qui me fait jouir de la vie...
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  • Lucie Chenu
  • Je suis un être humain, Yeah ! et comme tout être humain, je possède trop de facettes, trop d'identités, pour les définir en moins de 250 caractères. Vous devez donc lire mes articles !
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31 mars 2009 2 31 /03 /mars /2009 19:25
Bon, alors une bonne nouvelle : je suis trop jeune pour être atteinte de la maladie d'Alzh... flute, c'est quoi déjà son nom à celui là ? Ah oui ! Aloïs ! (plus facile à écrire et plus facile à prononcer ;))

Par contre, faut pas rêver, ça fait vingt ans que mon cerveau baigne dans ce [censuré] de médicament, c'est normal que ma mémoire flanche. Normal que les connexions ne se fassent pas, et que des pans de ma mémoire disparaissent. Alors on va faire une IRM histoire de, pour vérifier que vraiment rien d'autre ne cloche, et puis on enclenchera un protocole de changement de médication, le genre de trucs que je déteste (les autres malades aussi, d'ailleurs) parce que c'est douloureux. Il faut prévoir quelques mois sans déplacements, sans trucs importants, sans fatigue excessive... (ça, c'est pas le neurologue qui me l'a dit, c'est mon généraliste qui m'en avait touché un mot). Bref. Dans tous les cas, mon [censuré] de médicament ne pourra pas être totalement supprimé. Le syndrome de manque est trop fort (ou risque de l'être). Donc mon cerveau pourra peut-être refonctionner un peu moins mal, mais faut pas rêver. La fatigue ? Ah non, la fatigue faut pas rêver non plus, surtout qu'il y a l'autre, aussi, de [censuré] de médicament ! Le deuxième. Tout aussi indispensable.

OK. Et moi, en fait, ce qu'il me faut, c'est tout simplement accepter. Accepter que je puisse ne pas être une femme complète, en pleine possession de ses moyens. Accepter d'être une identité parce que meurtrie et pas seulement une identité meurtrie  -- oui, bon, le jeu de mots est vaseux. Accepter que mes meurtrissures aient contribué à faire de moi ce que je suis. Accepter ces handicaps, même s'ils sont invisibles aux yeux des gens -- et pour leur coeur aussi, bien souvent.

Accepter... mais moi ça fait des décennies que je vis avec, que je l'accepte ! Accepter que les autres ne l'acceptent pas, que les autres ne me croient pas, voient là une excuse, une façon de me défiler. Ca, c'est beaucoup plus dur. Marre des réflexions. Marre de, parce que je suis intelligente (oui, c'est mon blog et je me lance des fleurs et alors ?) on ne me croie pas quand je dis que je ne comprends pas. Marrre de, parce que je suis capable de faire certaines choses très bien, le fait que je n'arrive pas à en faire d'autres soit pris pour du je m'en foutisme, de la paresse. Oui, de la paresse, il y en a. Comme chez tout le monde, et un peu plus, parce que je dois éviter la fatigue, ordre de la faculté, vous vous souvenez ?

J'en connais deux ou trois parmi vous qui comprendront parce qu'ils vivent la même chose, d'une manière différente et tout aussi pénible -- voire plus. Et d'autres qui croiront comprendre et puis oublieront. Et oui, je dois me souvenir que ça n'est pas grave, de ne pas être comprise. Qu'on est tous des incompris.

C'est très troublant, parce que par moments, j'ai l'impression de vivre certaines des histoires d'Identités. Les pans entiers de la mémoire qui disparaissent, le rejet, l'incompréhension... Alors je crois que, aussi, en partie, j'ai été trop plongée dedans, trop obnubilée, au point de "me prendre pour" les protagonistes des histoires (enfin, de certaines, seulement je vous rassure ;-)) Il faut que je fasse gaffe à cela, j'ai tendance à trop dramatiser aussi (mais si j'aime la comédie, j'aime le draaaame aussi ;-))

Mais voilà, du coup, malgré les idées (fortes) d'antho qui s'imposent à moi, je ne sais pas si je repartirai un jour dans un thème aussi... intense. On verra.

Après le changement de médoc quand j'aurai récupéré une pêche d'enfer, peut-être ? ;-)
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Published by Lucie Chenu - dans bla-bla-bla