À quoi me sert de vieillir
si les maux de la jeunesse
font encore souffrir
et mon corps, et ma tête.
À quoi me sert de vieillir
si les mots de la sagesse
ne peuvent envahir
et mon cœur et ma tête.
À quoi me sert de vieillir
si l'épreuve traversée
empêche de mûrir
l'amour et la tendresse.
À quoi me sert de vieillir
si la haine, la douleur
m'interdisent de chérir
les jours qui me restent.
À quoi me sert de vieillir
si ce n'est que pour gémir,
si c'est pour regretter
les heures qui s'en sont allées…